Baselworld 2015: Patek Philippe chronographe à rattrapante référence 5370 -Pour les hommes qui ne font aucun compromis

Baselworld 2015: Patek Philippe chronographe à rattrapante référence 5370 -Pour les hommes qui ne font aucun compromis

Avec leur mécanisme permettant de mesurer des temps intermédiaires sans interrompre le chronométrage global, les chronographes à rattrapante font partie depuis longtemps des spécialités Patek Philippe les plus prisées. C’était déjà le cas dans les années 1920 lorsque la manufacture présenta son premier chronographe- bracelet, qui était un chronographe à rattrapante. La nouvelle référence 5370 était donc attendue avec impatience par les collectionneurs, connaisseurs et passionnés de garde-temps très raffinés – d’autant que son mécanisme complexe bat sous un cadran en émail véritable noir.

Lorsqu’en 2009, Patek Philippe a présenté le calibre CH 29-535 PS, son nouveau mouvement chronographe maison d’architecture classique (remontage manuel, roue à colonnes, embrayage horizontal), on pouvait s’attendre à ce qu’il soit suivi un jour par un calibre portant les initiales CHR – pour CHronographe à Rattrapante. Mission accomplie en 2012 avec le lancement du chronographe à rattrapante et quantième perpétuel référence 5204, un type de montres très recherchées par les collectionneurs de la marque. Dans la nouvelle référence 5370, le magnifique calibre CHR 29-535 PS apparaît pour la première fois dans sa forme épurée, sans la complication additionnelle d’un quantième perpétuel. Ce recentrage sur la mesure du temps donne à la montre un visage résolument masculin. De quoi séduire les hommes ne faisant aucun compromis – qu’il s’agisse de leur temps, de l’authenticité, de la tradition, de la fonctionnalité, de la fiabilité, de la précision, de la discrétion ou de l’élégance intemporelle. 

Avec la référence 5370, Patek Philippe ajoute également à sa gamme de chronographes à rattrapante un modèle «deux temps», c’est-à-dire doté de deux poussoirs pour les fonctions de base du chronographe (mise en marche/arrêt à 2h, remise à zéro à 4h) et d’un poussoir additionnel intégré dans la couronne (à 3h) permettant de mettre en marche et stopper la rattrapante. Le système est donc différent de celui du chronographe monopoussoir à rattrapante extra-plat référence 5959, où l’on active les trois fonctions de base du chronographe en pressant successivement sur le même poussoir (chronographe «trois temps») – avec poussoir additionnel pour la rattrapante. 

 
L’art de l’émail 

Il suffit d’un coup d’oeil au cadran pour comprendre ce qu’entend la manufacture genevoise par «beauté fonctionnelle»: une lisibilité optimale, sans décors inutiles détournant de l’essentiel. L’heure et la minute s’affichent en toute clarté grâce aux aiguilles «feuilles» élancées, avec revêtement luminescent, et aux chiffres Breguet appliques en or gris. On retrouve la même précision et rapidité de lecture pour les affichages de la mesure des temps courts, avec les fines aiguilles en acier rhodié du chronographe et de la rattrapante (dotées de designs identiques), l’aiguille du compteur 30 minutes instantané en or gris et les échelles imprimées en blanc se détachant parfaitement sur le fond noir. Noir, ou plus exactement noir intense, comme seul le permet l’émail véritable. Ce cadran créé dans le  respect de la grande tradition rappelle les plus belles montres de poche Patek Philippe, du temps de la fondation de la firme. Il renoue également avec les racines de la famille Stern, les propriétaires de la manufacture, qui, jusqu’au rachat de Patek Philippe en 1932, jouissaient d’une grande renommée avec leur fabrique «Cadrans Stern Frères». 

La réalisation d’un cadran en émail pose – aujourd’hui comme hier – de très hautes exigences du point de vue technique et esthétique. Sur le chronographe à rattrapante référence 5370, la plaque en or gris est d’abord recouverte à la main d’émail noir, qu’on fait fondre au four à 850°C, avant de le laisser refroidir et durcir de manière contrôlée, afin qu’il prenne une consistance semblable à du verre. Il en résulte un noir intense, qui conservera sa profondeur et son éclat durant des siècles, comme le montrent des objets en émail datant de la Grèce antique. Vient ensuite l’étape délicate consistant à percer dans l’émail dur, mais cassant, les petits trous par où passeront les minuscules pieds permettant de fixer les chiffres Breguet appliques en or gris. Ces chiffres, ainsi que les échelles imprimées en blanc, offrent un contraste optimal avec l’émail noir. Parmi les échelles figure notamment un tachymètre sur base 1000 mètres, qui souligne l’aspect «instrumental» de ce chronographe à rattrapante, en renforçant sa touche masculine. 

Un mouvement d’avenir 

Sous ce cadran bat le calibre CHR 29-535 PS, entièrement développé et fabriqué dans les ateliers Patek Philippe. Proposé jusqu’à maintenant uniquement avec quantième perpétuel, il fera la joie des puristes dans cette nouvelle version se concentrant sur le chronographe à rattrapante. Comme l’habillage de la référence 5370, ce mouvement allie tradition et innovation. Il se rattache au passé par son architecture de base, avec remontage manuel, commande à roues à colonnes et embrayage horizontal à roues, qui reste pour de nombreux passionnés de mécanique horlogère le nec plus ultra du chronographe. Mais il appartient résolument au XXIe siècle grâce à de nombreuses optimisations et innovations brevetées qui en font le représentant le plus moderne de ce type de mouvements: 

• Les roues d’embrayage avec profils de dents brevetés augmentent le rendement dans la transmission d’énergie et réduisent l’usure. 

• Le réglage de la pénétration entre les roues d’embrayage s’effectue non plus grâce à un excentrique placé à côté de la bascule d’embrayage, mais – de manière beaucoup plus précise et plus simple – par l’intermédiaire d’un grand «chapeau excentrique» placé sur la roue à colonnes, à l’extrémité de la bascule d’embrayage. 

• Les marteaux de remise à zéro autoréglants, pivotant «entre pierres», réduisent le besoin de maintenance. 

• Le bloqueur (pour stopper le mobile de chronographe) est directement synchronisé avec la bascule d’embrayage. 

• La came du compteur des minutes a été ajourée de manière à amortir les chocs lors de la remise à zéro, au lieu de bloquer brusquement les aiguilles de chronographe et de rattrapante. 

A ces nouveautés au niveau du mécanisme de chronographe s’ajoutent des innovations concernant exclusivement la fonction de rattrapante: 

• Un nouvel isolateur de levier de rattrapante désolidarise le mobile de rattrapante du mobile de chronographe aussitôt que l’aiguille de rattrapante est stoppée pour indiquer un temps intermédiaire, afin d’éviter des frottements inutiles et de ne pas influencer l’amplitude du balancier quand la rattrapante est à l’arrêt.

• Le levier de rattrapante avec galet entre deux surfaces planes garantit un verrouillage parfait des aiguilles de chronographe et de rattrapante lorsqu’elles sont superposées. 

Ces mécanismes ne se distinguent pas seulement par leur construction ingénieuse. Ils se démarquent également (comme sur tous les mouvements Patek Philippe) par leurs finitions raffinées exécutées à la main. La plupart des pièces en acier sont soigneusement anglées, leurs faces supérieures adoucies, les pinces de rattrapante polies. Un magnifique jeu d’alternances entre brillant et mat, rehaussé par des touches dorées et par le rouge flamboyant des rubis, qu’on peut admirer à travers le fond en verre saphir. Ces terminaisons soignées, reflet du grand art horloger, s’inscrivent parmi les exigences du Poinçon Patek Philippe, le sceau de qualité le plus sévère de l’industrie horlogère – tout comme l’extrême précision de marche, avec un écart maximal de +2 à –3 secondes par jour. 

Le grand style en platine 

La nouvelle référence 5370 arbore un boîtier en platine qui fait honneur à sa riche vie intérieure. Comme le mouvement, ce boîtier est entièrement réalisé dans les ateliers de la manufacture – qu’il s’agisse du design, des plans de construction, de l’étampage à froid à des pressions de 60 tonnes ou des longues heures de finitions pour l’ébavurage, l’adoucissage et le polissage. A l’image de toutes les montres-bracelets Patek Philippe en platine, il est orné d’un diamant Top Wesselton Pur serti entre les attaches du bracelet à 6h. Dans la dernière manufacture familiale genevoise, le département de création est également une affaire de famille, puisqu’il est dirigé par Sandrine Stern, épouse de Thierry Stern, président de la manufacture. Pour la référence 5370, cette dernière a proposé un design possédant toutes les qualités d’un grand classique. Le boîtier se distingue par son jeu subtil de courbes et de rondeurs s’enchaînant dans une belle harmonie – que ce soit au niveau de la lunette, dont le profil concave assure une transition parfaite entre le verre saphir légèrement bombé et le boîtier, ou des poussoirs de chronographe ovales, entre lesquels le regard est attiré par une nouvelle couronne «turban» intégrant le poussoir de rattrapante. On retrouve le même raffinement dans les attaches de bracelet aux flancs retravaillés (grâce à une fine courbure créant une liaison tout en douceur avec les barrettes, renforcée par un polissage satiné horizontal), ainsi que dans les cabochons décoratifs ornant les extrémités des cornes. Même s’il n’est pas donné à l’homme d’atteindre la perfection absolue, Patek Philippe s’en est approchée de très près, une fois de plus, avec la référence 5370. Une expérience magnifique pour les quelques heureux qui pourront porter au poignet la toute nouvelle création de la manufacture genevoise, sur un bracelet en alligator noir grandes écailles avec boucle déployante en platine.