Tudor crée la surprise en 2015 avec un calibre maison et trois nouveautés
La marque prend tous ses followers de court. 2015 ne sera pas l’année d’un nouveau modèle de sa ligne Heritage, mais celle de trois nouveautés dont une dédiée à l’impensable: la sortie d’un calibre Tudor, une première historique.
Suspens! Sur la table, un tissu feutré recouvre pour quelques minutes encore les trois nouveautés que la marque Tudor introduit cette année. Chacun retient son souffle. Face à nous, une partie de l’équipe Tudor s’apprête à scruter nos réactions. Et dire que ces fronts et ces regards qui nous dévisagent savaient tous déjà depuis plusieurs années de quoi serait faite l’actualité 2015! En effet, ce à quoi nous allons assister ne s’est pas fait en un claquement de doigts…!
Avant cet instant privilégié, nos imaginations avaient exploré toutes les options possibles. Comme le nouvel arrivage d’un modèle Heritage, une coloration de produits à laquelle la marque créée en 1926 par Hans Wilsdorf nous avait habitués depuis qu’elle s’était résolument lancée dans son périple vers une indépendance totale. Cette année, en 2015, Tudor nous rappelle que son deuxième pilier thématique, en complément ses valeurs Heritage, est sa dimension technologique.
Les nouvelles couleurs de la TUDOR Fastrider pour 2015
Ducati Tudor, le chronographe Fastrider
La première révélation s’appelle Chronographe Fastrider. Elle poursuit le rapprochement de la marque entamé dès 2011 avec Ducati, fleuron légendaire italien de la production de bolides à deux-roues. Le modèle 2015, toujours issu d’un dialogue esthétique rapproché entre les designers des motos mythiques et l’Atelier de Style de Tudor, s’inspire du modèle Scambler dont il traduit l’esprit libertaire zesté de désinvolture. Cette moto elle aussi connaît une évolution de gamme placée sur le signe d’une personnalisation intelligemment menée dont le nombre de combinaison peut atteindre 73 variantes. Plus accessible et pensée pour s’installer durablement dans l’univers des must have du moment, elle est déjà en train de débarquer chez les différents concessionnaires. En mode anti-conformiste, elle dégage un soupçon de jubilation difficilement gérable, sur fond d’aventures urbaines sans frontière. Tudor, s’en nourrit jusque dans le choix des coloris qui distinguent les trois versions de ses Chronographes Fastrider. Du jaune vif, couleur historique, du vert olive qu’arborent les tribus urbano-viriles et du rouge synonyme de rétro-chic.
TUDOR Fastrider Chronograph 2015 en jaune
Le dialogue esthétique montre-moto se poursuit jusque dans les extrémités des deux bracelets proposés en prolongement d’une boîte étanche à 150 mètres en acier brossé qui privilégie le mat. L’un revendique ses godrons typiques des selles en cuir, l’autre le mat de son caoutchouc noir. D’ailleurs, c’est le mat qui prédomine. Il recouvre la lunette en céramique noire ou le traitement PVD noir des poussoirs et de la couronne. De l’ensemble caréné et anguleux, bourré d’allusions subtiles, il se dégage une appartenance à cet univers motorisé qui sied à l’expressiontechnique des montres Tudor.
TUDOR Fastrider Chronograph 2015
Sous le capot, un calibre ETA 7753 doté d’une fonction calendaire à correcteur rapide. Remontage automatique et réserve de marche de 46 heures, guichet de lecture de date posé à 4h30 sur un cadran soit jaune, vert ou rouge balayé par des aiguilles de minutes et d’heures en ruthénium. Alternance de matière luminescente noire et blanche, compteurs gris aux contours noirs, petite seconde assortie à la couleur de la version choisie. Au final, un prix public qui s’interdit d’accéder à la barre des CHF 4'000.00 rappelle que la marque joue en territoires de volumes et qu’elle peut se permettre donc une certaine agressivité dans son positionnement.
Le premier calibre manufacture Tudor salué par la collection North Flag
Soudain, le voile se lève sur une nouveauté séculaire. De celles qui feront certainement couler beaucoup d’encre au monde de l’actualité horlogère 2015, toutes marques confondues. En presque 90 années d’existence, jamais la marque Tudor n’avait eu son propre calibre, même à l’époque où ceux-ci proliféraient avant l’arrivée du quartz. Cette lacune appartient désormais au passé. Sous nos yeux, l’arrivée d’une toute nouvelle collection, la North Flag, lookée scientifique, avec sa propre boîte, sa propre esthétique dont pour la première fois chez Tudor l’intégration du bracelet dans la boîte et surtout… son propre calibre, le TUDOR MT5621! Cinq années de développement et de tests sans qu’aucune fuite ne soit venue ébrécher l’effet d’annonce. Au départ, une vraie page blanche, un même genre de cahier des charges que celui que la marque présentait à ses fournisseurs suisses attitrés, les contraignant à plus de fiabilité et de précision. D’ailleurs, côté précision, la mention «Chronomètre suisse certifié» informe sur le fait qu’aucun de ces mouvements n’échappera aux tests du Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC).
TUDOR North Flag 2015 au porté
Dans sa marche pour sa totale indépendance, Tudor vient de franchir un rubicon. Un calibre manufacture qui lui est exclusivement réservé, mécanique à remontage automatique par rotor bidirectionnel, affichant via un indicateur discal posé à 9h, son exceptionnelle réserve de marche d’environ 70 heures. De quoi tenir, sans passer par la case remontage, du vendredi soir au lundi matin. Côté pouls mécanique, c’est la fréquence 28'800 Alt/h (4 Hz) qui a été choisie, régulée par un oscillateur à inertie variable doté d’un spiral amagnétique en silicium. Au menu, hormis l’indication des heures, des minutes et des secondes centrales, une date instantannée, visible sous son guichet posé à 3 heures. Robuste et fiable, il propose, outre ses fonctions heures, minutes et secondes centrales, une date instantanée, visible au travers d’un guichet placé à 3 heures.
De la haute technicité ainsi qu’un certain côté tool également véhiculé sur fond d’acier et de céramique par l’esthétique de la pièce North Flag, hommage au début des années 50 où les membres de la British North Greenland Expedition portaient des TUDOR Oyster Prince pour conduire leurs expériences en milieux hostiles. Il leur fallait des garde-temps de confiance, des instruments de mesure précis. Le satiné au rendu mat de la carrure anguleuse se prête aux attentions délicates comme cette légère courbure de sa face. La lunette, aux terminaisons satinées circulaires, se compose de deux éléments rapportés, parfaitement ajustés. La céramique mate, apparente sur sa tranche, et l’acier brossé, sur sa face supérieure.
Autre première chez Tudor, le fond du boîtier s’est ouvert histoire de permettre l’accès visuel aux entrelacs du calibre tout neuf, nervuré de finitions technologiques, surfaces sablées, détails colimaçonnés ou soleillés. L’esthétique North Flag se prolonge par le choix entre deux bracelets intégrés, l’un en acier solide satiné saupoudré d’inter-maillons à faces polies, l’autre en cuir noir mat structuré, doté d’une surpiqure et de doublures jaunes.
Nouvelle TUDOR Pelagos, grand bleu et calibre maison
La table révèle encore une surprise. Celle cette fois d’un habillage qui va faire le bonheur des collectionneurs Tudor du monde. Oui, la Pelagos 2015, cette montre-outil étanche à 500 mètres certainement la mieux considérée dans l’univers de la plongée, renoue avec un bleu magique qui résonne avec la cohérence de son histoire. A l’heure où, vers la fin des années 60, la marine nationale française l’adoptait pour équiper ses plongeurs. A sa version noire mate originelle, s’ajoute désormais une déclinaison bleue mate, à l’esthétique technico-professionnelle. Au bénéfice d’une valve à hélium dont l’utilité est de réguler l’alternance des pressions entre plongée et séjour en caisson, la pièce perpétue les innovations dont elle est issue. Déjà? L’autre grande surprise de ce modèle 2015, c’est que lui aussi sera désormais toujours équipé par le calibre maison tout neuf. Un tournant qui devrait faire prendre de la valeur aux modèles précédents. Ainsi, cette Tudor Pelagos est-elle aussi un chronomètre certifié COSC. Son prix varie entre CHF 3'950.00 et CHF 4'200.00 si on opte pour l’option du bleu magique.
En débarquant à Baselworld avec ces trois nouveautés, Tudor rappelle à ses fans que ses deux piliers inspirants sont Heritage et Technologie. En 2015, c’est clairement la dimension technique qui prend l’avantage, bien que, dans chacun de ses modèles Heritage, la marque ne se soit jamais privée de jouer les prolongations techniques, soit par le mariage des matériaux, soit par l’ajout d’innovations. Finalement, il n’y a que la communication visuelle qui s’écarte quelque peu de ces deux dimensions, leur préférant le mode fictionnel d’aventures contemporaines rêvées par des Urbains en mal de grand air, de risques calculés et de lieux à explorer. Après tout pourquoi pas? Ne peut-on pas se sentir en phase, même depuis son fauteuil, avec quelque évasion riches en décors suggérés et en exploits trépidants? On a tous besoin de soleil et de frissons…