Baselworld 2014: Manufacture Royale 1770
Baselworld 2014: Manufacture Royale 1770
Baptisé 1770, date de fondation de Manufacture Royale, ce nouveau modèle incarne sous un jour nouveau l’exigence d’audace et d’excellence qui la définit. Ses formes sobres et finement réfléchies perpétuent un style généreux et créatif. Toutefois, elles sont ici adoucies et remodelées pour composer un garde-temps autant épuré que contemporain. Développé et réalisé exclusivement à l’interne, son calibre de haute horlogerie intègre un splendide tourbillon volant
A la fois illustre penseur du siècle des Lumières et entrepreneur, Voltaire fonde en 1770 sa « Manufacture Royale » à Ferney, dans les environs de Genève. Des ateliers sortiront plusieurs milliers de garde-temps haut de gamme. Certains seront exécutés par des artisans de renom dont le célèbre Jean-Antoine Lépine. La nouveauté « 1770 » réunit dans une même montre cet esprit visionnaire, empreint d’excellence, et l’horlogerie moderne, respectueuse de la tradition. Garde-temps unique à tout point de vue, il se destine aux connaisseurs éclairés et sûrs de leurs choix. Réalisé intégralement en Suisse, il met à l’honneur le savoir-faire traditionnel d’un art mécanique multi-centenaire.
Calibre à tourbillon volant manufacturé
Depuis sa fondation, Manufacture Royale conçoit, réalise et décore l’intégralité de ses mouvements dans la plus grande tradition horlogère helvétique. Baptisé MR03, le nouveau calibre présent dans la 1770 respecte cette règle. Développé ex-nihilo par les ingénieurs et les maîtres horlogers de la manufacture, il met en scène l’un des raffinement technique les plus sophistiqués : le tourbillon volant. Inventé vers 1800 par Abraham-Louis Breguet pour optimiser les performances chronométriques d’un mouvement, le tourbillon désigne un système permettant à l’échappement de tourner sur lui-même afin de lisser, en premier lieu, les écarts de marche. Usuellement, le tourbillon est maintenu entre deux ponts. Plus technique et raffiné, le tourbillon volant n’est connecté au mouvement que par un seul point d’attache. Cette construction esthétique et spectaculaire permet en effet d’admirer dans toute sa splendeur le jeu de l’échappement et les finitions exceptionnelles de ses composants. Organe crucial de la montre, puisque sa précision en dépend, l’échappement intègre ici le nec-plus-ultra de l’innovation puisque son ancre et sa roue d’ancre sont en silicium. Résistant aux écarts de chaleur et aux champs magnétiques en particulier, le silicium offre une plus-value importante dans les performances du calibre. Dans le cas présent, il intègre en sus un balancier à vis et un spiral plat. Effectuant une révolution en 60 secondes, le tourbillon volant est placé asymétriquement à 7h. Ce positionnement inhabituel créé ainsi une tension visuelle unique donnant toute sa personnalité au garde-temps. En dehors des heures, des minutes et des secondes, la 1770 dispose également d’un indicateur de réserve de marche dont la durée s’élève à 108 heures, soit quatre jours et demi. Comptant 208 composants, le MR03 se remonte manuellement.
Finitions complètes et artisanales
Manufacture Royale cultive aussi l’art de la haute horlogerie à travers le soin qu’apportent ses artisans à terminer et décorer individuellement et à la main tous les composants. Chaque mouvement doit en effet s’illustrer tant par ses performances techniques que part la beauté et l’éclat de chacun de ses éléments. Sur le calibre MR03, cette volonté s’exprime par des ponts et des éléments de platine sablés fin, anglés main, poli-bloqués, satinés ou perlés, et par des flancs étirés à l’intérieur comme à l’extérieur.
Le verso du mouvement affiche en outre des Côtes de Genève de 2,4mm de largeur réalisées manuellement par l’artisan. L’ensemble de ces décorations métamorphose ainsi le calibre. Des éclats de lumière s’en échappent alors que cette succession de surfaces variées crée un jeu visuel fascinant.
Cadran pur
Cette communion de vues à plusieurs siècles d’intervalle se matérialise également dans le cadran. Rare dans les collections précédentes de Manufacture Royale où le mouvement était volontiers mis en exergue, il le recouvre ici intégralement. Seule une ouverture à 7h laisse admirer les battements du tourbillon volant. De couleur argenté opalin ou anthracite, selon la version, il est ponctué d’index diamantés et polis à la main. Le centre du cadran est parfaitement homogène et libre de toute inscription pour laisser apprécier sa couleur et sa texture, tandis que le nom « Manufacture Royale 1770 » s’écrit en majuscules autour du tourbillon volant.
Une seconde déclinaison propose un cadran ardoise ajouré et aux formes différentes. Plus graphique, ses différents niveaux lui confèrent un esprit technique et dévoilent par endroits le mouvement.
De forme glaive, les aiguilles présentent une partie satinée et une autre polie afin d’assurer une bonne lisibilité.
Boîtier suspendu
Manufacture Royale s’est forgée un nom également à travers ses habillages complexes, réalisés dans un style immédiatement identifiable. Constitués d’un nombre élevé d’éléments finement exécutés et terminés à la main, ils répondent à un principe de construction prédéfini : le mouvement est logé dans un boîtier, lui-même intégré dans une structure, parfois mobile. Signature de Manufacture Royale, ce procédé a été traduit dans toute son essence dans celui de la 1770. La boîte est ainsi dessinée pour accueillir deux brancards parfaitement proportionnés venant enlacer l’ensemble. Maintenus par des vis fonctionnelles et visibles, ils se prolongent à chaque extrémité avant de s’incliner doucement pour former les cornes.
Esthétiquement, les lignes souples et rondes conduisent le regard. A commencer par la glace bombée qui protège le cadran. Autour, la lunette avec godron chute délicatement sur l’extérieur pour créer un rebord. Incarnée par les brancards, la carrure présente des flancs bassinés. Sur le côté, la couronne est polie avec l’inscription « MR » gravée au centre. Quant au fond, il est intégralement ouvert pour dévoiler la magnificence du calibre. Alternant des finitions polies, étirées et satinées, le boîtier de la 1770 synthétise l’art de l’habillage de haute horlogerie suisse tant par la qualité du dessin, réalisé par le designer horloger reconnu Eric Giroud, que par l’exécution irréprochable des éléments et leurs finitions. Comptant 20 composants, le boîtier mesure 43mm de diamètre.
La version acier de la 1770 se décline avec cadran anthracite ou ardoise ajouré tandis que le boîtier en or rose accueille le cadran argenté opalin. Tous les modèles sont dotés d’un bracelet en alligator doublé d’alligator et se refermant grâce à une boucle à ardillon.