Baselworld 2015: Derrick Gaz, une première de l’art horloger au service de la créativité animée
Baselworld 2015: Derrick Gaz, une première de l’art horloger au service de la créativité animée
Louis Moinet perpétue l’héritage créatif de son fondateur éponyme. Le Derrick Gaz marie automate et horlogerie dans une pièce animée à tourbillon, manifeste de la vitalité des ateliers 100% indépendants qui viennent de célébrer leurs dix ans.
Peut-on encore parler de créativité ? D’innovation ? D’unicité ? Difficile à dire, car une fois de plus, Louis Moinet avance sur un terrain totalement vierge, techniquement comme esthétiquement.
Pourtant, c’est bien d’une création que l’on devra parler ici : « créer », au XIIe siècle, est issu de la même racine latine que « crescere » qui signifie croître, faire grandir, avant d’évoluer vers le sens qu’on lui connaît aujourd’hui, l’invention. Telle était la mission de Louis Moinet, inventeur du chronographe en 1816, pionnier de la haute fréquence, parmi beaucoup d’autres découvertes : faire grandir l’art horloger, le faire évoluer vers de nouveaux horizons. Et c’est aussi la mission des ateliers qui portent aujourd’hui son nom.
Un pipeline comme fil conducteur
Les Ateliers Louis Moinet poursuivent aujourd’hui ce sillon créatif. Le Derrick Gaz est une pure invention, une pièce à la croisée de l’art horloger de haute précision et de la grande tradition des automates. La pièce se veut autant technique que ludique. Fondée sur l’observation attentive des systèmes traditionnels d’extraction du gaz inventés au XIXe siècle, cette pièce se dote d’un tourbillon à large ouverture, l’une des signatures esthétiques de Louis Moinet.
Tout débute avec l’extraction des précieuses molécules. Le derrick de gaz se dresse majestueusement sur le côté gauche de la pièce. Cette large structure ouverte – squelettée, dirait-on en horlogerie – est réalisée en or 18-carats et reprend elle aussi à la perfection le moindre détail des ouvrages d’arts dédiés à l’exploration souterraine. De la même manière, se trouve en son centre une réplique de foreuse, vis sans fin qui sera elle aussi en animation constante sur le Derrick Gaz (un tour complet sur elle-même en 2,5 secondes).
Le voyage du gaz le long du pipeline commence alors, symbolisé par la barrette du tourbillon, bercée pour reproduire à la perfection la structure tubulaire qui donne son esthétique à la pièce. On retrouve d’ailleurs ce même type de pont en dessus de l’organe réglant, dédié aux heures et aux minutes.
La poursuite du conduit de gaz nous mène à la manivelle. Nul besoin d’explication : c’est elle qui, sur un véritable réseau gazier, contrôle le débit du combustible. Avec le même soucis de cohérence, Louis Moinet l’a donc directement reliée à la couronne. La manivelle entre en action lorsque la pièce est remontée manuellement. Elle tourne comme si elle régulait elle-même le débit énergétique du Derrick Gaz.
Le pipeline poursuit sa course pour arriver à un cadran blanc : le manomètre du Derrick Gaz, ici reconverti en Réserve de Marche. Forme, typographie, proportions, dessin de l’aiguille : tout dans les moindres détails de ce compteur a été repris des véritables manomètres présents sur les circuits gaziers.
Logiquement, la course s’achève à 3 heures, où le gaz est stocké dans un réservoir réalisé en acier 316L entièrement poli.
Haute teneur en innovations
« Si la pièce s’impose avec évidence, c’est que nous avons réussi notre pari », explique Jean-Marie Schaller, CEO Louis Moinet. « Pourtant, techniquement, ce nouvel automate fut particulièrement difficile à réaliser. Pour façonner ses composants, nous avons dû utiliser des procédés de fabrication novateurs, qui seuls permettent d’obtenir avec un degré de précision inégalé la fabrication du derrick gaz ainsi que la structure bercée du pipeline qui court tout au long de la pièce. Chacun des composants a ensuite été fini à la main, comme pour toutes nos pièces les plus exclusives ».
Le Derrick Gaz sera habillé des codes esthétiques propres à Louis Moinet : aiguilles Goutte de Rosée luminescentes, mouvement Louis Moinet LM42 (255 composants) décoré de Côtes ‘Vagues’, soleillage et perlage, applique Fleur de Lys, boîtier breveté Louis Moinet de 47 mm. Le cadran sera quant à lui décoré d’un Clou de Paris concentrique laqué et mis en couleur – une première dans les collections Louis Moinet.
La pièce, dotée d’une réserve de marche de trois jours, sera déclinée en deux séries exclusives de 28 pièces chacune, en or rose 18 carats 5N avec cadran noir, et en or blanc 18 carats PD150 avec cadran bleu.