Deux véritables balles à fleur de peau

Le concept des Son of a Gun reste inchangé. A la base, une idée, celle d’Yvan Arpa, CEO et designer d’ArtyA : associer le temps à la vie, en profiter à tout moment en se rappelant notre caractère éphémère, rendre compte de notre fragilité. En capturant des balles, en les soustrayant à leur usage premier, ArtyA les neutralise. En les associant au temps, à un garde-temps, il fige à jamais leur trajectoire d’ordinaire si fuyante. La balle est stoppée, le temps poursuit sa route : la Son of a Gun est une réflexion propre à chacun de son rapport à la vie. 

Avec la Roulette Russe «  Glasnost G1 » ArtyA poursuit sur sa lancée créative. Deux balles sont  littéralement portées à même le poignet. Un nouveau procédé, inédit dans l’horlogerie, permet d’encapsuler ces deux balles de Flobert 6mm dans la carrure de la boîte en ITR2. Elles sont à présent au contact presque direct de la peau. La balle reste neutralisée, comme figée dans l’action, mais sa course n’est jamais passée aussi près de son but, comme tirée à bout portant. 

« L’idée d’extraire les balles était latente depuis quelques années, mais les technologies n’étaient pas prêtes », souligne Yvan Arpa. « Il fallait pouvoir travailler le saphir à l’extérieur de la boîte, l’y accoler sans que la boîte ne soit elle-même en saphir. La création des matières était aussi complexe que leur usinage ». 

Cette matière est baptisée itr² : Innovante, Technique, Résine, Révolutionnaire. Développé et mise au point en Suisse après plus de deux ans de recherche, l’itr2® est née de la volonté de créer une nouvelle matière, unique, ultra légère et suffisamment résistante, permettant de fabriquer une boite de montre 4 fois plus légère qu’en titane. Il est ainsi possible de réaliser n’importe quelle pièce, avec la même précision et la même géométrie qu’un métal.

Déjà  utilisé pour sa légèreté par une autre marque, pour un joueur de tennis célèbre, ArtyA a souhaité aller plus loin,  en proposant en 1^ère mondiale la possibilité d’injecter n’importe quel type d’objet en suspension dans la boîte en ITR2. 

Pour la Glasnost G1, le choix des balles comme objet en suspension s’est imposé comme une évidence.

Une conception 100% squelette

Côté cadran, la Roulette Russe «  Glasnost G1 » poursuit la transparence initiée côté boîte. ArtyA a réduit son mouvement exclusif mécanique à sa plus simple expression. C’est un travail très important de squelettage qui a été réalisé afin que rien ne vienne stopper la lumière traversante. Ponts, roues, platine ont été patiemment évidés de leur matière inutile. Ce travail minutieux a permis un gain de poids significatif de la Roulette Russe «  Glasnost G1 », comme si ses composants étaient suspendus dans le vide. C’est un fond en ITR2 transparent qui vient fermer la pièce, permettant une vue plongeante sur chaque organe, sur chaque battement du balancier. 

Pour compléter la métaphore balistique, ArtyA a repris son désormais célèbre cadran rotatif à six chambres. Il équipe aujourd’hui les Son of a Gun Roulettes Russes et s’est imposé au fil du temps comme l’une des signatures esthétiques de la marque. Son principe est ici fidèle à l’original : cinq chambres sont vides, la sixième est occupée par une véritable douille d’un calibre de légende. Les amateurs pourront donc l’identifier sans difficulté grâce à la gravure faite sur la culasse, type « 357 MAGNUM ». 

Ce cadran est monté sur roulement à billes. Au moindre mouvement, il embraye plus vite que son ombre et se met à tourner à grande vitesse. L’effet d’optique est saisissant. Cinq des six chambres sont vide, le mouvement est squeletté et le fond transparent, la Roulette Russe «  Glasnost G1 » semble presque disparaître complètement durant quelques secondes. Un temps suspendu, arrêté par une balle ? Voilà probablement le plus belle métaphore horlo-balistique jusque là proposée par une Son of a Gun. 

La pièce, d’un diamètre de 43 mm, sera proposée en édition limitée de 9 exemplaires, ou en version pièces uniques avec des balles historiques en suspension, à partir de février 2015.