Longines? Très bien, merci! Autre question?
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le président de Longines, Walter von Kaenel, déborde d'énergie. Il est vrai qu'avec les résultats obtenus depuis plusieurs années par la marque de Saint-Imier, l'enthousiasme est de mise.
Par Eric Othenin-Girard
Journaliste spécialisé
Dans le monde horloger, Walter von Kaenel fait partie de ceux que j'appelle «les compagnons de la longue route.» Ils sont ces femmes et ces hommes qui ont consacré leur intelligence, leur formidable énergie et tout leur cœur à l'industrie de la mesure du temps. Et, justement, au cours du temps qui passait, ils ont vécu toutes les joies, mais aussi tous les malheurs, toutes les crises et toutes les années noires. Pourtant ils n'ont jamais même envisagé de renoncer.
Walter von Kaenel n'a donc jamais baissé les bras. Au contraire, à travers toute sa longue carrière chez Longines, il n'a eu de cesse de travailler au développement de cette belle maison. Même aux heures les plus sombres, il n'a cessé d'insuffler de l'énergie, de l'enthousiasme à ses équipes pour qu'elles se dépassent et fassent de la marque un instrument incontournable de la saga de l'horlogerie de qualité.
Travail de longue haleine
Aujourd'hui, à l'heure de l'ouverture du salon de Bâle, il fait le point: «Longines va très bien, merci. Autre question?». Et d'éclater de rire en expliquant que sa marque avait poursuivi sa progression en 2013 et qu'elle connaît un excellent début d'année 2014. Il ajoute que cette progression constante n'est pas le fruit du hasard mais qu'on la doit à un travail de très longue haleine, tel celui mené en Chine pour ne donner qu'un exemple significatif aux yeux de mon interlocuteur qui souligne: «En 20 ans, je suis allé 300 fois en Chine et j'y retourne juste à la fin de ce salon. Il faut cultiver les relations car, là-bas, on ne fait pas de bonnes affaires si facilement. Il faut du temps, de la constance et surtout s'occuper du marché. Longines est présente en Chine depuis 1865. Nous y avons fait un choix stratégique.»
Pour le président de la marque de Saint-Imier, une marque d'horlogerie qui veut se développer sur le long terme se doit d'appliquer une vision stratégique de sa progression. D'abord il est indispensable de travailler le marché local. «On ne peut pas compter seulement sur les touristes asiatiques ou arabes qui viennent acheter chez nous pour espérer une progression durable. Même dans des pays qui traversent des périodes difficiles, par exemple la Grèce et l'Espagne, nous avons constaté une progression des ventes ces deux dernières années.
Et comme nous analysons finement nos résultats de vente, je peux affirmer que cette progression n'est pas due aux touristes qui achètent des montres lorsqu'ils séjournent dans ces pays, mais bien au marché local. Cela veut aussi dire que nous proposons des garde-temps qui offrent un rapport qualité/prix qui satisfait nos clients. Et pour preuve, si en Grèce nous vendons beaucoup de montre de sport, en Espagne, nous diffusons toutes nos collections.»
Longines Collection Héritage
Clairement, Walter von Kaenel estime qu'il n'y a pas de mauvais marché à explorer. Il faut, dit-il, toujours s'appuyer sur toutes les parties du monde pour monter en puissance. Cela étant, pour Longines, l'effort principal est fait sur la Chine, sur les Etats-Unis et sur le Japon, trois marchés extrêmement importants, sans oublier Dubaï qui est devenu une place horlogère que l'on peut désormais, pour Longines, qualifier de poids lourd. Et pour atteindre ces objectifs, la maison de Saint-Imier a développé des collections vastes et fort bien équilibrées, notamment la ligne Héritage qui propose des pièces techniques superbes à des prix décoiffants, à l'image de ce nouveau chronographe mono poussoir à roue à colonne. Magnifique!
Notre équipe prépare un article sur la Longines Chronographe Monopoussoir.. à lire bientôt sur Watchonista.
