Baselworld 2015: Dix nuances de gris

Les modes sont cycliques et pas toujours simples à suivre. Toutefois, il se dégage toujours des grands rendez-vous comme Baselworld cette sensation diffuse qu’il existe une sorte de fil directeur dans certains secteurs et en particulier dans celui des teintes dominantes pour la saison. Evidemment, les tonalités vives proposées par les marques de mode comme le jaune, le vert presque fluo, les nouvelles couleurs comme le « prune » que l’on découvre même chez Rolex, cette année, ou le bleu qui dure depuis maintenant depuis bien cinq ans dans les collections avec des résultats plus ou moins mitigés, accrochent l’œil avec force. On retient surtout ces orientations printanières avec d’autant plus d’attention que le soleil était au rendez-vous en ce début de salon. Seulement, au milieu de toute cette fantaisie, il apparaît tout de même qu’un coloris qui n’était plus trop d’actualité revient en force dans des collections citadines : le gris…

L.U.C. XPS Fairmined

Faire le choix de l’entre-deux

Les purs horlogers estiment parfois, avec raison, la fantaisie comme un mode d’expression futile, susceptible de n’offrir au produit traité avec légèreté qu’une durée de vie limitée. On le sait tous et cela est aussi vrai pour les voitures, les couleurs fantaisistes n’ont jamais vraiment réussi à s’imposer sinon pour marquer des périodes clés. On a eu l’orange dans les « seventies », le bleu électrique dans les années 80, le métallisé dans les années 90 et le carbone dans les années 2000. Aujourd’hui, 15 ans après le début du troisième millénaire, le gris prend le pas sur l’argenté au point même d’offrir une troisième offre comme certaines marques désireuses de capter des urbains soucieux d’être à l’heure de leur temps sans avoir l’air trop ceci ou trop cela. Le gris serait alors perçu, à écouter les décideurs et les créateurs des produits horlogers, comme la teinte de la raison…

Rado HyperChrome

Les goûts et les couleurs

On retiendra que Chanel qui fête cette année ses 15 ans de réussite dans l’univers de la céramique propose deux pièces en céramique de titane d’un gris précieux. On notera que Hublot a opté pour une déclinaison plus martiale pour le nouveau gris de son boîtier de Hublot puisqu’il correspond à la teinte grise de Ferrari. Mais ce n’est pas tout. Maurice Lacroix dispose aujourd’hui avec le Powerlite® d’un boîtier d’un gris plus intense que celui du titane.

Hublot Big Bang Ferrari Grey Ceramic

Evidemment, Rado emporte la décision avec un nouveau composé très attractif pour le modèle HyperChrome Si3N4. Mais toutes les marques ou presque ont, cette année une offre exploitant le gris… Il serait trop long de les citer toutes mais on retiendra que Blancpain l’exploite pour son calibre de la L-Evolution S et que Chopard, comme beaucoup d’autres maisons, travaille le gris pour le cadran, mais ici avec la L.U.C XPS Fairmined, avec un traitement spécifique qui laisse imaginer une surface duveteuse.

Maurice Lacroix Eliros