Baselworld 2013: Jaquet Droz 2013 - L’oiseau chanteur, le QP et le GMT
The Charming Bird - Dans les gènes de la marque Jaquet-Droz. Il y a la dimension automatière d’un des plus intéressants génies micromécaniciens de son temps, encore visible dans les musées du monde. Sacré héritage qui vient d’atteindre les 250 ans et qui revit enfin, non plus via une répétition minute, The Bird Repeater, mais au travers d’un garde-temps transformé en volière à oiseau chanteur.
Depuis 200 ans, un même combat anime les horlogers. Miniaturiser au point d’occuper le si petit espace à disposition, de lui permettre d’accueillir les complications les plus folles.
Et dans cette contrainte majeure, trouver mécaniquement le moyen de produire puis d’emmagasiner suffisamment d’énergie pour non seulement indiquer l’heure et ses divisions, mais aussi pour que les ajouts les plus fous puissent fonctionner. Pour la première fois, une montre-bracelet, The Charming Bird, capture un oiseau chanteur dont les cui-cui et les mouvements enchantent l’œil et les oreilles. Certes, il aura fallu quelque peu gonfler la glace, lui offrant un bulbe dont la transparence autorise les ébats du volatile.
Reste qu’en termes d’exploit, la performance, contenue dans un diamètre de 47 mm, fera date. Elle mêle tout ce qui fleure bon l’inventivité de la page blanche, l’assimilation et la maîtrise des avancées techniques actuelles: barillet spécifiquement dédié à cette complication, pompe, réservoir d’air et sifflet en saphir, ajourage sur le côté du boîtier – afin de favoriser la propagation du son –, ouverture pourvue d’une membrane d’instrument de musique pour éviter à la poussière et à l’humidité d’y pénétrer, index en lévitation, finition noircie des ponts…
Un montre majuscule posée dans l’alphabet de l’horlogerie musicale…
Quantième Perpétuel Eclipse
A quel jeu dangereux cette forme emblématique de la marque pouvait-elle encore se prêter? Aux phases de lune, dont le moove traduit les cycles de l’astre nocturne, a été ajouté un Quantième Perpétuel. Comprenez cette programmation et cette mémoire mécaniques qui permettent à un calibre horloger de sauter du 30 au 1er selon la parité du mois, 1 fois par année du 28 au 1er puis une fois tous les 4 ans, du 29 au premier.
Le plus dur, dans ce genre de défi complicationnel, c’est de savoir rester dans le cadre de l’élégance classique, contemporainisée toutefois par le soin de détails appelés à rester dans l’intemporalité et dans les codes immuables de la marque. Comme ce cadran en émail Grand Feu de couleur noire ou ivoire, saupoudré de 8 étoiles fétiches, qui répond à deux aiguilles serpentines surmontées chacune d’un croissant de lune.
De part et d’autre du cadran, une date s’égrène, à droite, le chiffre du jour, à gauche, le jour de la semaine et, discrètement lovée dans un guichet, l’indicateur d’année bissextile. 43 mm de diamètre servis sur cuir noir, 68 h de réserve de marche.
Grande Heure GMT:
Summum d’une épure de formes et d’inscriptions, cette Grande Heure se pare d’un lecture d’un fuseau horaire additionnel. Evidemment, fallait-il y faire allusion, la référence aux célèbres voyages du fondateur ne pouvait offrir meilleure légitimité. Le trait d’union est facile, il ne peut que séduire les globe-trotters et esthètes d’aujourd’hui, d’autant qu’il s’exprime de manière intuitive dans sa manière de s’afficher. Limpide, avec ses 24 chiffres arabes posés sur fond d’émail Grand Feu, ses aiguilles altières élancées, bleuie pour l’heure d’ailleurs, rouge pour l’heure locale.
Et lorsque le surplace est au programme, les deux se fondent en une seule et même ligne bicolore, tout en restant réglables au moyen d’une seule et même couronne. Boîtier or rouge de 43 mm de diamètre, étanche à 30 mètres, habité par un calibre 28 rubis Jaquet Droz RN50.5 à remontage automatique et double barillet, masse oscillante en or 22 carats, 68 h de réserve de marche. JAG/W