Baselworld 2013: Harry Winston Opus XIII, la saga continue
L’excellente idée du départ de l’aventure Opus perdure. Accoler la marque Harry Winston à des horlogers indépendants tels que François-Paul Journe - le premier d’une lignée de douze autres - permet rapidement à l’image exclusivement joaillière de s’adjoindre une solide réputation dans l’univers des complications horlogères. De plus, la démarche reste win-win puisque la notoriété de certains des noms qui se prêtèrent à l’aventure a pris l’ascenseur. A Bâle ce printemps, juste après le rachat de la marque par le Swatch Group, le suspense était palpable tant chacun supputait sur l’identité du prochain élu.
Le style Ludovic Ballouard
Comme à son habitude, Harry Winston a réussi là où Apple échoue régulièrement: aucune fuite jusqu’au jour J où, à huit heures tapantes et avant le déferlement de l’intérêt médiatique, quelques privilégiés dont votre serviteur se virent offert le lever de voile en présence d’un Ludovic Ballouard encore vierge de toute lassitude.
L’opus XIII est à l’image de cet indépendant, un horloger dont la patte stylistique est reconnaissable par sa propension à déterminer l’heure par la négation des moments révolus. Dans ce garde-temps que seuls le balancier et l’échappement rattachent à une montre mécanique traditionnelle, l’innovation se situe principalement au niveau de l’affichage qui requiert une deuxième source d’énergie en marge d’un premier barillet qui alimente le mouvement. Ce deuxième barillet fournit la puissance nécessaire pour que 59 aiguilles des minutes se déploient chaque 60 secondes et que pour que celles des heures s’arment les unes après les autres.
Innovation, étonnement, émerveillement
Tout aussi ingénieux, le mécanisme des heures reprend le principe de la bague extérieure qui fonctionne par paliers, ici toutes les soixante minutes. Elle fait tourner le triangle de l’heure écoulée sur 180° de sorte qu’il disparaît sous le dôme facetté tandis que celui de l’heure suivante apparaît simultanément à l’extérieur. Un levier fait tomber l’arête de la came, poussant une crémaillère à engrener un pignon qui fait avancer la bague. A la 12ème heure, au lieu de dévoiler un triangle supplémentaire, elle actionne une roue reliée par une tige et ouvre un clapet coulissant pour dévoiler le logo Harry Winston au centre du dôme.
En or blanc 18 carats, discrète du haut de ses 44,25 mm de diamètre pour 13,6 mm d'épaisseur, l'Opus XIII ne révèle pas au premier abord, via son verre en saphir fumé, la complexité de son mécanisme: un module extraordinaire qui comprend Il ne faut pas s’attendre à une montre imposante.
L’Opus XIII est de fait relativement compliquée: cinquante-neuf ressorts-sautoirs – un pour chaque aiguille des minutes – taillés dans une seule pièce d’acier selon la technologie LIGA (lithographie, galvanoplastie, formage).
Visible au revers du garde-temps, le calibre HW4101 mécanique à remontage manuel de l'Opus XIII: 21'600 alternances par heure, 364 composants, 242 rubis, 2 barillets indépendants armés par pignon à bascule. Malgré l'or noble de sa boîte, Ludovic Ballouard est parvenu à imposer la noblesse de son laiton non traité comme signature très horlogère.
Ludovic Ballouard, horloger indépendant développant sous son nom des garde-temps particulièrement prisés chez les collectionneurs d’horlogerie d’excellence, signe le chapitre XIII de la saga des Opus.
Pour visualiser l’ensemble des OPUS, sur notre site internet: Official Harry Winston Opus space on Watchonista. (EN)