Baselworld 2013: De Bethune DB25, Fontaine Impériale - Synergies positives
Sous l’impulsion de Michael Tay, grand défenseur et promoteur de l’horlogerie contemporaine, De Bethune poursuit la thématique initiée avec la série Maya dans un esprit collaboratif qui fut souvent la marque des grandes créations horlogères.
Directeur exécutif de The Hour Glass, Michael Tay n’ayant pu obtenir pour ses nombreux points de ventes en Asie qu’une seule des douze pièces de la série «The ninth Mayan underworld», le distributeur et détaillant singapourien incite De Bethune à poursuivre dans la voie des métiers d’Art tout en suggérant le thème du Zodiaque chinois. Véritable esthète, collectionneur averti d’art contemporain et aussi de Rolex Vintage, ou encore d’horloges électroniques Patek Philippe, Michael Tay s’avère être un commanditaire éclairé. A cette demande, la marque indépendante revient avec l’idée d’une Fontaine Impériale, ce set de douze montres De Bethune DB25 célébrant les cycles annuels chinois.
Faune magique gorgée de sens
Le résultat est intriguant, voir même envoûtant, tant les douze pièces d’art aux cadrans décorés de symboles d’animaux du zodiaque chinois semblent être sortie d’un passé lointain aux connotations mythologiques, comme redécouvertes après avoir disparu pendant des années voir des siècles. Les 12 têtes d’animaux ont été gravées main par l’artiste Michèle Rothen selon une libre interprétation des têtes de bronze entourant la fontaine de l’ancien Palais d’été situé dans le jardin de Yuanming à proximité de Pekin. De cette fontaine clepsydre construite aux XVIII siècle, seules sept des douze têtes d’animaux sont parvenues jusqu’à nous, ce monument d’une inestimable valeur historique ayant été détruit.
Si le travail de gravure est exceptionnel, il est largement mis en valeur par les ornements d’émaux Grand Feu élaborés selon la méthode de l’émaillerie translucide sur reliefs ciselés. Les têtes finement ciselées dans l’or massif semblent comme jaillir d’un écrin aux multiples reflets. A l’examen des douze pièces d’art, on se demande d’abord laquelle des figurines nous plait le plus pour enfin se rendre à l’évidence que chacune fait partie d’un tout. Cette sensation d’ensemble est omniprésente et le terme de set n’est ici pas galvaudé: les douze pièces n’étant vendues qu’ensemble sachant que seulement quatre coffrets seront produits, sans doute avec des couleurs d’émaux différentes pour les trois prochains.
Subtilités mécaniques au service de la rareté
Seuls quelques collectionneurs pourront donc, moyennent le versement de 1'500'000 francs suisses, se porter acquéreurs d’un des quatre sets de 12 montres mis en vente par The Hour Glass. Avec cette époustouflante série thématique, De Bethune redonne vie à la fontaine disparue et s’inscrit avec justesse dans la symbolique chinoise du zodiaque.
La voix des marchés au service du produit.
En art comme en architecture, les grandes créations naissent souvent de la rencontre entre un artiste et un maître d’ouvrage inspiré, comme en témoignent notamment les chefs-d’œuvre de la Renaissance, lesquels sont dans leur large majorité le fruit de commandes.
Dans l’histoire contemporaine des montres à succès, parmi lesquelles certains modèles iconiques, il y a souvent un détaillant ou un «homme de terrain» qui a su remettre en lumière une pièce oubliée ou encore suggérer une nouvelle création. Parfois sur le ton du défi à relever, armé de solides arguments comme sa connaissance avisée des attentes du marché ou comme son goût de connaisseur éclairé, ce genre d’incitateur à la créativité des marques mérite sa voix au chapitre historique.